En 2013, le trafic fluvial a très légèrement progressé (+ 1 %). Les filières charbon et métallurgie ont enregistré de bonnes performances, tout comme le trafic international, en hausse de + 2.7 % en tonnes-kilomètres (+ 3.7 % pour l’importation). Pour VNF, “cette évolution du trafic fluvial confirme l’attractivité et la compétitivité de ce mode de transport qui représente une véritable alternative pour les chargeurs”.
« Au-delà de l’impact écologique, la barge présente l’avantage de la massification et élimine les coûts de stockage, la barge elle-même étant une sorte d’entrepôt flottant. »
Pour l’acheminement vers son centre de traitement des déchets électriques et électroniques collectés outre-mer et transitant au Havre, l’organisme national Eco-systèmes a fait le choix durable du mode fluvial. G. Vatinel s’occupe de tout.
Pouvez-vous rappeler les missions d’Eco-Systèmes ?
Créé en juillet 2005 par 35 producteurs et distributeurs, Eco-Systèmes est un éco-organisme agréé par les pouvoirs publics. Il assure une mission d’intérêt général conformément à la directive européenne 2002/96-CE et au décret du 20 juillet 2005.
Depuis 2006, nous avons mis en place sur tout le territoire français un dispositif national pour collecter, dépolluer et recycler les déchets d’équipements électriques et électroniques en fin de vie (DEEE), à l’exception des lampes.
En 2013, 330 000 tonnes d’appareils usagés ont été collectés à travers 15 000 points de collecte, y compris dans les DOM. Ces déchets d’outre-mer ne peuvent être traités sur place et sont importés.
Pourquoi avoir privilégié le mode fluvial pour leur acheminement vers le centre de traitement ?
On ne peut être un éco-organisme et faire du 100 % routier ! Le transfert modal de nos flux s’inscrit dans une philosophie qui commande de se montrer vertueux.
Nos conteneurs en provenance de la Guyane, la Réunion ou Mayotte arrivent au Havre et transitent tous par la voie fluviale vers notre centre de traitement en région parisienne. Sur 17 000 km parcourus entre la Réunion et Bruyère sur Oise, on peut dire que seuls douze kilomètres sont effectués par la route.
Quels sont les avantages de votre choix ?
Au-delà de l’impact écologique, la barge présente l’avantage de la massification et élimine les coûts de stockage, la barge elle-même étant une sorte d’entrepôt flottant. L’opération est à coût comparativement identique à ce que représenterait un acheminement routier. Depuis 2007, G. Vatinel gère ces opérations sensibles avec tout le professionnalisme que l’on attend de cette entreprise, les contraintes administratives étant complexes pour ce genre de marchandises, d’autant plus dans un contexte transfrontalier. Je suis ravi de cette collaboration !